Collection Zone Rouge. Prudence, L’Iroquoise. Fin De La Saison Iii (9/9)

Seins nus pour moi, torse nu pour Rocco, nous venons de nous lever.
Le jour se lève sur Dijon.
J’allais demander du thé quand Rocco arrive demandant du café, le thé, ça ferait pisser.
Pisser, je vois là mon évolution, il y a peu j’aurais employé des mots plus châtiés.
Ça fait partie de ma transformation, on voit mal une routarde qui plus est avec une tête d’iroquoise parler comme Marie-Chantal.
Baisée aussi je suis de plus en plus une experte sexuelle grâce à Rocco celui qui m’a dépucelée.
Qui m’aurait dit que j’étais capable de me faire sauter sous une porte cochère, une tente, les mains posées sur un arbre, les reins cambrés pour mieux que la grosse verge de Rocco me pénètre !
J’aurais traité cette personne de folle.
Comment pouvais-je savoir tout ça alors que je baignais dans le cocon familial.
On va me dire qu’au XXIe siècle, ignorer tout ça, c’est anormal.
On aurait peut-être raison, mais quand je vois la photo de Ludivine dans les bras de ses parents, élève première de classe comme je l’ai été, je sais que nous sommes nombreuses à ignorer bien des choses.
Ludivine, je suis sûre, dois aussi ignorer tout ce que j’ignorais jusqu’à ce que Rocco me sorte de ma torpeur.
Internet existe, mais on m’a toujours dit que le sexe en vidéo s’était pour les malades ou les tarés et bonne fille j’avais cru mes parents.
Ludivine la petite fille de Tatie Danielle, prends le même chemin que moi alors que sa grand-mère semble leur cacher bien de secrets.

• Vous êtes descendus chercher des croissants, vous auriez dû me réveiller, j’y serais allé !
• Non, j’ai un service à domicile, j’ai envoyé un mail à Pedro, ton copain à ce qu’il m’a dit et il me les a montés.
• Oui, il est sympa, alors que je promenais Brutus, nous avons discuté et il est allé chercher des bières.
• J’ai de la chance, je suis entourée de jeunes serviables.
J’essaye de soulager leur vie autant que je le peux.



Cette vieille dame serait plus jeune, avec ce que j’ai découvert de sa vie, je pourrais penser qu’elle baise avec les jeunes de sa cité.
Mais je dois avoir l’esprit mal placé, déformation de ma nouvelle vie.

• Si vous le pouvez, nous avons pris notre temps ce matin, mais il nous faut rejoindre Beaune.
Comme vous nous avez gentiment proposé de nous emmener, il est temps d’y aller.

Ouf, j’évite la photo de cette famille que je connais trop.
Comme le monde est petit, demander à une vieille dame de nous emmener et tomber sur le fils qui travaille pour papa et la fille jeune étudiante comme moi, combien de chance y avait-il ?
Bref, nous retrouvons sa voiture, Rocco fait pisser Brutus et nous remontons.
Les sacs à dos et la guitare dans le coffre, il vient avec moi sur la banquette arrière et comme il en a pris l’habitude vient mettre son museau sur ma cuisse.
Je lui caresse la tête, il pète un coup empestant l’habitat.

• Vous devriez aller chez un vétérinaire , il existe des produits contre ces odeurs pestilentielles.
• Nous verrons ça à Beaune.
Je vais vous guider Tatie, comme toutes les femmes, l’iroquoise est incapable de se reconnaitre, l’orientation et elle, ça fait deux.

Merci, je suis habillée pour l’hiver, mais ça fait partie du plan élaboré par Rocco avant qu’il me prenne dans la baignoire.
Je somnole, la route ça m’endors, ça a toujours été comme cela quand j’étais dans la voiture de mes parents.
L’été, c’était plutôt vers les côtes espagnoles que nous allions dans un hôtel de haut luxe.
J’ai passé des heures au bord de la plage avec maman à me faire bronzer sous un parasol de cette plage privée.
C’est vrai qu’à bien y réfléchir, je m’emmerdais à cent sous de l’heure.

Quelques kilomètres dans les vignes et nous contournons la ville, je vois une pancarte Verdun-sur-le-doubs et Rocco guide Tatie dans un chemin de terre, mais très carrossable.

Il nous fait arrêter devant ce qui a dû être une vieille ferme.

• Tu as raison Rocco, j’aurais eu du mal à retrouver, attendez, je vais aller voir si ma grand-mère est là, c’est bizarre, d’habitude elle sort quand elle entend une voiture.

Avant que Tatie Danielle me pose plus des questions, sur l’isolement de ma grand-mère, je descends suivi par Brutus.
J’entre dans une véranda et je cherche dans un pot de fleurs.
La clef est là.
J’entre, une feuille de papier sur la table, je la prends et je ressors.

• Ma grand-mère est à l’hôpital pour passer un scanner, elle dit dans cette lettre que si nous arrivons comme je sais ou est la clef, il faut que nous l’attendions.

Rocco est déjà descendu, imité par cette brave vieille femme que nous sommes en train de gruger pour rattr ma bêtise.

• Merci Danielle, nous sommes très heureux de t’avoir rencontré je te promets que si nous avons l’occasion de passer près de chez toi, nous sonnerons pour monter.

Pendant que j’étreins notre amie, Rocco décharge nos sacs et la guitare.

• Bon évitons d’avoir les larmes aux yeux, ma sœur m’attend, je suis contente de vous avoir rendu service Rocco et toi que je me contenterais d’appeler l’iroquoise.
Salue ta grand-mère, je suis sûre que c’est une visite de routine, nous sommes robustes à nos âges.
À oui, Rocco, je m’excuse, mais je vais retrouver ma route, j’ai un grand sens de l’orientation.

La voiture démarre et Danielle, c’est par ce nom que dans mon souvenir je m’en souviendrais, Danielle donc reprend le chemin de terre et disparaît.

• Ou as-tu trouvé ce papier ?
• Sur la table, c’est une facture d’électricité au nom d’Anna.

Nous entrons, Rocco entre mon sac seul.

• Anna sera de retour vers 12 heures 30, elle ferme sa boutique en ville à midi.
Attends là, je dois me rendre à un rendez-vous pour trois jours.
J’emmène Brutus, soit sans crainte je vais revenir.


Il m’embrasse, me caresse la chatte et prends son sac.

• Brutus, viens.

Le chien me regarde, tourne la tête, regarde Rocco et ratt son maître de son allure pataude.
Je me sens abandonnée.
Quand il a disparu de mon regard avec un dernier geste de la main, j’entre dans la maison.
Maison agréable, j’ouvre le frigo, il y a des carottes déjà cuites.
De la salade, des tomates, un concombre et des radis à éplucher
Je prépare à manger et la table pour deux.
C’est la première fois que je prends, les fourchettes, cuillères et couteaux dans une cuisine de ma vie, ayant toujours eu une servante à table pour me substanter.
Je termine lorsque tout près l’horloge ancienne marque midi, Anna va arriver.
Je m’installe dans son rocking chaise dans la véranda.
Pour la première fois depuis que j’ai pris la route, il pleut.
Sa voiture arrive, Rocco a oublié de me dire un point de détail très visible dès qu’elle descend.
Anna est noir !
À peu près ma taille, 1 mètre 60 mais avec des seins qu’elle montre généreusement très plantureux.
À peu près mon poids 55 kilos, un peu moins depuis mon départ de Paris, la route et les repas simples cuisinés par mon tendre, j’ai dû en perdre quelques-uns.
Vu de près, même de très près, lorsqu’elle me prend dans ses bras, me serrant sur sa généreuse poitrine, c’est ses nombreux piercings que je remarque.
Lèvres et oreilles, jusqu’à sa langue ou l’un d’eux a été posée.

• Bonjour Prudence, je suis heureuse de te connaitre, il y a longtemps que tu es arrivée !
Je sais que Rocco est parti à un rendrez-vous.
Je l’ai eu au téléphone hier, il m’a dit que vous étiez chez une vieille dame qui avait accepté de vous conduire de Troyes à Dijon et ici ce matin.

Prudence, mon nom, ça fait longtemps que j’étais devenue l’iroquoise !

• Sois sans crainte, ton secret est bien protégé, je sais comment tu es devenue la petite amie de Rocco.

Soit sans crainte, Rocco c’est un copain j’ai fait la route avec lui quand j’ai débuté dans le tatouage.
Vous allez à Avignon, j’y allais il y a encore cinq ans, je posais des piercings et je faisais des tatouages.
Et puis la route m’a lassée, comme j’ai eu l’opportunité de reprendre la boutique près des hospices de cette ville, j’ai décroché.
Nous allons déjeuner et apprendre à nous connaître avant que je t’emmène pour la réouverture de 14 heures.
Je parie que tu penses que Rocco t’a abandonnée.
Dans cinq jours, il va revenir et le lendemain vous reprenez la route.
J’en ai de la chance, je peux mettre les pieds sous ma propre table, dans ma propre maison.
Dépêchons-nous, tu as vu que j’étais végétarienne.
C’est lorsque je suis venue ici, revivre avec la nature, que je le suis devenue en faisant un potager à l’arrière de ma maison.
Tu vas m’aider à éclaircir des radis semés il y a quelques jours.
Ceux que tu as mis sur la table sont de ma production.

Depuis qu’elle est arrivée, Anna est comme une tornade noire, elle a un débit impressionnant.

Carré de radis éclairci, nous reprenons sa voiture pour retrouver le centre de Beaune.
Je vois que c’est une très jolie ville qui grouille de touristes.
Anna connaissant le coin se gare dans une petite rue parallèle aux hospices, bâtiment magnifique avec ses toits en tuiles recouverts de vernis de couleurs.

• La boutique est petite, mais très fonctionnelle, veux-tu que je te fasse un tatouage ?
Regarde ces différents dessins.
Tu es la copine de mon copain Rocco, je te l’offre, je sais qu’il aime ça, il me l’a dit hier, mais il veut que ça vienne de toi, il est contre forcer la main aux gens qu’il aime...

Voilà, nous sommes au terme des trois chapitres que Chris71 va ajouter à sa collection et atteindre les 2 000 histoires.
Prudence va-t-elle se faire tatouer ?
Dans quelques jours, la saison IV des aventures de Prudence, l’iroquoise et de Rocco celui qui a su faire dévier la route que ses parents avaient tracés pour elle.

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